Auteur : Secrétariat du PME
Site de Publication : Global Parnership for Education
Type de Publication : Article
Date de publication : 13 Mai 2019
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Les Wathinotes sont des extraits de publications choisies par WATHI et conformes aux documents originaux. Les rapports utilisés pour l’élaboration des Wathinotes sont sélectionnés par WATHI compte tenu de leur pertinence par rapport au contexte du pays. Toutes les Wathinotes renvoient aux publications originales et intégrales qui ne sont pas hébergées par le site de WATHI, et sont destinées à promouvoir la lecture de ces documents, fruit du travail de recherche d’universitaires et d’experts.
L’éducation au Burkina Faso fait des progrès importants dans des conditions difficiles. L’augmentation du taux de scolarisation dans le primaire (passé de 60 % au début des années 2000 à 88 % aujourd’hui) est particulièrement significative. Le Burkina Faso fut l’un des premiers pays à intégrer le GPE en 2002. Depuis, il a bénéficié de plus de 214 millions de dollars de financements auprès du partenariat.
Et malgré une diminution marquée de la pauvreté, passée de plus de 80 % en 2000 à 44 % en 2016, le pays occupe l’un des rangs les plus bas en termes d’indice de développement humain du PNUD, soit la 183ème place sur 189 pays en 2018.
La réforme des programmes scolaires lancée par le Ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation est au cœur du plan d’amélioration de la qualité de l’éducation du gouvernement, qui vise également à ce que davantage d’enfants achèvent l’éducation de base. Avec 70 % de la population âgée de moins de 20 ans, développer le capital humain en veillant à ce que tous les enfants soient scolarisés et bénéficient d’un apprentissage sera vital pour le développement économique du pays.
le pays occupe l’un des rangs les plus bas en termes d’indice de développement humain du PNUD, soit la 183ème place sur 189 pays en 2018
Avec l’aide du GPE, les élèves ont pu recevoir de nouveaux manuels, en cohérence avec les nouveaux programmes. L’objectif est d’augmenter le ratio de manuels scolaires essentiels par élèves, et un nouveau financement du partenariat est actuellement utilisé pour augmenter le nombre de manuels distribués aux élèves.
Les nouveaux programmes couvrent également des sujets à caractère social, tels que le mariage précoce et les mutilations génitales féminines (MGF), sujets qui n’avaient jusqu’alors pas été abordés en classe. Il s’agit-là d’un sujet essentiel à traiter puisque près de 76 % des filles âgées de 15 à 17 ans ont subi des MGF. La région du Sahel, et particulièrement les provinces de Soum et Oudalan, sont des priorités pour le programme du GPE, car de nombreux enfants n’y sont pas scolarisés. Ces provinces sont touchées par l’insécurité. Des écoles y ont subi des attaques, et des enseignants y ont été menacés et tués.
Seuls 8 % des enfants sont scolarisés dans le premier cycle du secondaire, contre 25 % au niveau national
Le gouvernement tente de généraliser les écoles franco-arabes dans la région du Sahel, aidé par le programme du GPE. Ces écoles rencontrent une forte popularité auprès de nombreux parents musulmans […]. Seuls 8 % des enfants sont scolarisés dans le premier cycle du secondaire, contre 25 % au niveau national.