Auteur : Etat du Burkina Faso
Type de Publication : Rapport
Date de publication : Septembre 2013
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Les résultats de l’enquête intégrale sur les conditions de vie des ménages 2009/2010, révèlent que 43,9% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté, estimé à 108 454 FCFA contre 46,4% en 2003 correspondant à un seuil de 82 672 FCFA par adulte et par an.
Le Rapport sur le développement humain durable du PNUD de 2011 classe le Burkina Faso 181ème / 187 pays avec un indice de 0,331 avec des indicateurs sociaux qui soulignent l’ampleur des défis à relever.
Le Burkina Faso est un pays enclavé, situé en Afrique de l’Ouest dans la zone soudano-sahélienne avec une superficie de 274 200 km2. C’est un pays essentiellement agricole et tributaire d’une pluviométrie capricieuse qui influence fortement la situation économique des populations. Les résultats de l’enquête intégrale sur les conditions de vie des ménages 2009/2010, révèlent que 43,9% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté, estimé à 108 454 FCFA contre 46,4% en 2003 correspondant à un seuil de 82 672 FCFA par adulte et par an.
Le Burkina Faso s’est résolument engagé dans un processus démocratique depuis l’adoption de la Constitution en juin 1991, qui consacre le caractère unitaire et décentralisé de l’Etat. Le processus de la décentralisation entamé depuis plusieurs années, a connu un essor particulier en 2006 avec la communalisation intégrale. C’est l’un des enjeux pour dynamiser le développement à la base. Le pays est désormais administrativement divisé en 13 régions, 45 provinces, 351 communes dont 49 communes urbaines et plus de 8000 villages.
La population active du Burkina Faso compte 5 159 630 personnes dont 2 800 618 hommes (54,4%) et 2 359 012 femmes (45,6%), marquant ainsi une supériorité numérique masculine
En 2006, le Burkina Faso comptait 14 017 262 habitants, dont 51,7% de femmes. Cette population était majoritairement composée de jeunes avec 46,6% ayant moins de 15 ans et 57,2% ayant moins de 20 ans. Cette jeunesse de la population constitue un levier potentiel d’innovations et de progrès à moyen et long termes, à condition que des ressources soient mobilisées pour la protection et la préparation des jeunes à la vie adulte.
La population active du Burkina Faso compte 5 159 630 personnes dont 2 800 618 hommes (54,4%) et 2 359 012 femmes (45,6%), marquant ainsi une supériorité numérique masculine. La grande majorité de la population burkinabè réside en milieu rural (10 835 295 habitants), soit 77,3 % de la population totale contre 22,7 % en milieu urbain. La répartition géographique de la population présente dans son ensemble des disparités régionales assez marquées.
Au rythme de la croissance démographique de 3,1%, le Burkina Faso enregistre en moyenne 500 000 habitants supplémentaires par an. Le pays compterait ainsi, 15 730 977 habitants en 2010, pour atteindre respectivement 18 450 494 habitants en 2015 et plus de 21 millions habitants en 20207. Cette croissance rapide de la population génère une demande sociale élevée et cela annihilerait à terme les efforts fournis pour assurer l’éducation à la grande majorité de la population.
Entre 1996 et 2006, la croissance a aussi concerné les différentes tranches de la population scolarisable mais avec des taux plus bas sur la période 2006-2015 soit : 27,1% pour les tranches d’âges de 3-5 ans, 33% pour les 6-11 ans et 45% pour les 12-18 ans. Sur la décennie antérieure (1996-2006), ces taux étaient respectivement de 102%, 112% et 106%.
Le contexte socioculturel burkinabè est marqué par la coexistence pacifique d’une soixantaine de groupes ethniques, de communautés d’origine étrangère et de confessions religieuses diverses.
S’agissant des langues nationales, elles sont les principaux vecteurs de communication au Burkina Faso. En effet, elles sont utilisées par la quasi-totalité de la population résidente (96,8%). Selon le sexe, 96,6% des hommes et 97,1% des femmes utilisent les langues nationales.
Selon les différentes cultures, la perception que l’on a de l’école varie en fonction d’un ensemble d’éléments d’ordre sociologique et culturel. Il existe encore des poches de résistance où le droit à la scolarisation n’est pas pleinement reconnu. Cela est plus préjudiciable à la jeune fille qu’au jeune garçon.
La grande majorité de la population burkinabè réside en milieu rural (10 835 295 habitants), soit 77,3 % de la population totale contre 22,7 % en milieu urbain
L’évolution de l’économie burkinabè au cours de ces sept (07) dernières années a été relativement satisfaisante. En effet, entre 2007 et 2013, le taux de croissance moyen du PIB a été d’environ 7% en termes réels tandis que le taux d’accroissement moyen du PIB par tête d’habitant a augmenté moins fortement (soit 3% entre 2007 et 2013) compte tenu de la forte croissance démographique. Avec un taux de pression fiscale de 16,36% en 2013 le Burkina Faso s’approche des critères de convergence de l’UEMOA qui recommandent un taux de pression fiscale minimum de 17% pour les pays membres.
Entre 2007 et 2013, les dépenses totales de l’Etat ont augmenté de 12% ; à l’intérieur de celles- ci, les investissements de l’Etat ont évolué plus vite que celles des charges courantes (16% contre 8%). Nous constatons que le poids des dépenses courantes est supérieur à celui des dépenses d’investissement de 2007 à 2012, à l’exception de 2010. Pour 2013, cette tendance a été inversée au profit des dépenses d’investissement.
La part de dépenses courantes dans les dépenses totales a fluctué autour de 52% en moyenne sur les sept dernières années sans grande variation. Cela explique qu’un peu plus de la moitié du budget national est consommé par les dépenses courantes de l’Etat et 48% pour les dépenses en capital.
Sur la période 2008-2012, la part du budget de l’éducation dans le budget national a été en moyenne de 17,87%, dont 11,25% pour le sous-secteur de l’éducation de base et 6,61% pour le sous-secteur de l’enseignement secondaire et supérieur.
Le Burkina Faso est l’un des pays de la sous-région ouest-africaine qui présente une allocation budgétaire régulière assez élevée en faveur du primaire (la moyenne africaine, ajustée à six années de scolarisation est de 44% alors que le Burkina réalise 58% en 2008), souvent au détriment des autres sous-secteurs qui n’ont bénéficié en 2010 que de 33,5% pour les enseignements post-primaire, secondaire, supérieur et la recherche scientifique et 3,3% pour le préscolaire et la petite enfance.
Dans le cadre général de la redistribution des ressources budgétaires par secteur, l’éducation a vu sa part progresser de façon régulière pour atteindre 19,21% du budget de l’Etat en 2010 pour une norme internationale minimale de 20% à réaliser en 2000. De même, l’effort de financement du secteur de l’éducation à partir de la richesse nationale s’est traduit par un niveau de ressources équivalent à 3,95% du PIB en 2010 pour un niveau de 7% recommandé pour les pays de l’Afrique subsaharienne qui sont en retard de scolarisation.
L’éducation de base formelle est composée de l’éducation préscolaire, l’enseignement primaire et l’enseignement post-primaire. Les niveaux « Enseignement primaire » et « Enseignement post-primaire » constituent l’enseignement de base obligatoire.
L’éducation préscolaire qui concerne les enfants de 3 à 6 ans comporte un cycle unique de 3 ans. Elle permet aux enfants de bénéficier d’un encadrement qui favorise leur épanouissement, leur développement socio affectif, créatif et cognitif et d’acquérir des habiletés qui faciliteront leur réussite scolaire. Bien qu’elle ne soit pas obligatoire, elle représente un maillon important du système éducatif.
L’enseignement primaire est le deuxième niveau de l’éducation de base. Il accueille les enfants de 6 ans révolus à 12 ans. Il vise à préparer l’enfant à développer des compétences de base aux plans intellectuel, affectif, social, moral et culturel en vue d’une part, de l’outiller pour l’apprentissage préprofessionnel et d’autre part, de lui permettre de poursuivre des études dans une structure post-primaire.
Ce cycle d’enseignement est constitué de 3 sous cycles d’une durée de deux ans chacun : le sous cycle cours préparatoire (CP1 et CP2), le sous cycle cours élémentaire (CE1 et CE2) et le sous cycle cours moyen (CM1 et CM2). La fin du cycle primaire est sanctionnée par le Certificat d’Etudes Primaires (CEP), diplôme obtenu à l’issue d’un examen national. A l’issue de ce deuxième niveau, l’élève devra, sur la base d’une orientation scolaire ou professionnelle, opter entre l’enseignement général et l’enseignement technique et professionnel.
L’enseignement post-primaire prolonge l’enseignement primaire en vue d’atteindre les finalités attendues de l’éducation de base. Il a une durée de 4 ans et est sanctionné soit par le Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC) soit par le Certificat d’Aptitude professionnelle (CAP). A l’issue de ce troisième niveau, l’élève devra, sur la base d’une orientation scolaire ou professionnelle, opter entre la formation professionnelle proprement dite et la poursuite des études.
L’enseignement secondaire est le niveau du système éducatif formel situé entre l’éducation de base et l’enseignement supérieur. Il accueille les sortants de l’éducation de base et comporte un seul cycle dont la fin est sanctionnée par un examen terminal donnant lieu à la délivrance d’un diplôme ou d’un titre de capacité requis pour l’accès à l’enseignement supérieur ou à la vie professionnelle.
Il comprend (i) l’enseignement secondaire général et (ii) l’enseignement secondaire technique et professionnel.
L’enseignement secondaire général constitue un cycle unique de trois ans et est couronné par le Baccalauréat d’enseignement général. Sa finalité essentielle est de préparer aux études universitaires.
L’enseignement secondaire technique et professionnel se définit globalement comme une formation organisée en vue de préparer les jeunes à l’exercice ou au choix d’un métier ou d’une filière de formation. Il comprend quatre cycles : (i) un premier cycle qui dure quatre ans après le CEP suivant les filières de formation et est sanctionné en fin de cycle par le Certificat d’Aptitude professionnelle (CAP) ; (ii) un deuxième cycle qui dure deux ans après le BEPC et débouche sur le Brevet d’Etudes professionnelles (BEP) ; (iii) un troisième cycle qui dure trois ans après le BEPC et conduit au baccalauréat technologique (Btn) ; (iv) un quatrième cycle qui dure deux ans à partir du BEP et est sanctionné par le baccalauréat professionnel (BAC pro).
L’enseignement supérieur accueille les titulaires de diplômes ou de titres de capacité de fin d’études de l’enseignement secondaire. Il comprend les universités, les instituts supérieurs publics et privés et les Grandes Ecoles. Il est organisé en deux ou trois cycles selon les filières d’enseignement et de formation. L’enseignement supérieur est le dernier niveau du système éducatif formel.
Une des missions essentielles de l’enseignement supérieur est de mettre à la disposition du pays des cadres de haut niveau en vue d’assurer efficacement le pilotage du développement économique et social. L’introduction du système « Licence, Master, Doctorat » (LMD) et sa généralisation constituent un enjeu majeur de la professionnalisation des formations dans nos structures d’enseignement supérieur.
La formation professionnelle et technique s’adresse à des adolescents et à des adultes, pour leur permettre de développer des savoir-faire et des connaissances spécifiques et vise l’acquisition de connaissances et de compétences spécifiques pour l’exercice d’un métier ou l’amélioration de la productivité du travailleur. Elle comprend la formation professionnelle initiale (FPI) ou formation professionnelle de base, la formation professionnelle par apprentissage (FPA) et la formation professionnelle continue (FPC).
Elle est dispensée dans (i) les écoles ou les centres spécialisés publics et privés, (ii) les centres de formation professionnelle. La formation est sanctionnée par un certificat de qualification professionnelle (CQP) pour la formation professionnelle de base d’une part et par le brevet de qualification professionnelle (BQP) ou le brevet professionnel de technicien (BPT) pour la formation professionnelle continue.
o L’éducation non formelle
Par éducation non formelle, on entend « toutes les activités d’éducation et de formation structurées et organisées dans un cadre non scolaire ». Elle comprend l’éducation non formelle des adultes, l’éducation non formelle des adolescents et l’éducation non formelle de la petite enfance.
Le secteur de l’éducation au Burkina Faso est placé sous la tutelle de trois ministères : (i) le Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (MENA) ; (ii) le Ministère des Enseignements secondaire et supérieur (MESS); (iii) le Ministère de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi (MJFPE). Un ministre délégué à l’alphabétisation seconde le MENA dans la mise en œuvre de ses attributions.
L’offre éducative est en deçà de la demande au regard du nombre d ’infrastructures préscolaires disponibles. En 2011/2012, on enregistre 797 structures préscolaires avec 1 729 salles de classe qui totalisent un effectif de 59 533 enfants dont 29 434 filles pour une population pré-scolarisable estimée à 1 697 466 enfants. Le secteur privé qui scolarise 30 234 enfants soit 56,71% des structures est assez représenté avec 452 CEEP, contre 92 CEEP pour le public et 253 pour le communautaire. L’offre éducative est limitée quel que soit le statut des structures préscolaires.
Ce niveau éducatif connaît une progression très timide, en dépit des nouvelles formules d’éducation développées par le Gouvernement et ses partenaires, que sont les espaces d’entraide communautaire pour l’enfance – communément appelés « Bisongo »10 et les espaces d’éveil éducatif (3E)11. Ces formules doivent en principe apporter une réponse à la forte demande d’éducation aussi bien en milieu rural que périurbain et donner la chance à la majorité des enfants issus de familles pauvres et des zones rurales d’accéder à un encadrement préscolaire.
Le défi à relever dans ce niveau est donc d’accroitre l’offre éducative et de répondre à la forte demande d’éducation, car l’accès à l’éducation préscolaire ne doit pas être perçu comme un privilège que la société donne à certains enfants, mais un devoir qu’elle doit accomplir pour tous les enfants.
L’enseignement primaire a connu d’énormes progrès en termes d’accès. Le nombre d’écoles est passé de 5 804 avec un effectif de 1 012 150 élèves en 2002/2003 à 12 394 écoles primaires avec 2 466 379 élèves en 2012/2013.
En dépit de ces préoccupations, le taux brut d’admission en première année (CP1) est en forte hausse. Il est passé de 52,9% en 2002/2003 à 92,8% en 2012/2013. On constate que les progrès réalisés ont été plus importants au niveau des filles : leur taux d’admission est passé de 45,4% à 92,3% sur la décennie. Cette évolution positive est due à la réalisation d’actions et de mesures spécifiques en faveur des filles.
Ces actions sont entre autres la formation des AME à la gestion de micro-entreprises, l’appui financier apporté aux AME, la construction de la Maison communautaire pour jeunes filles de Manga et la subvention accordée pour son fonctionnement, la réalisation d’un plan intégré de communication sur l’éducation des filles ainsi que l’organisation de sorties et de sessions de formations pour la mise en œuvre des activités génératrices de revenus.
Les besoins des populations en matière de scolarisation au secondaire sont de plus en plus importants mais l’Etat ne parvient pas à satisfaire cette forte demande
Le taux net de scolarisation (TNS) au post-primaire en 2012/2013 est de 20,6%, soit un écart de 16,1 points avec le TBS au titre de la même année de référence. Ce qui illustre le grand nombre d’élèves en deçà ou au-delà de la tranche d’âges scolarisable (12-15 ans) qui sont au post-primaire.
Cet état de fait indique les difficultés du niveau éducatif à scolariser tous les enfants dont l’âge est compris entre 12 et 15 ans du fait des faibles capacités d’accueil du post-primaire.
Au cours de l’année scolaire 2012/2013, le secondaire a accueilli 148 556 élèves. Cet effectif est en progression de 27,86 % par rapport à l’année scolaire précédente. Les filles représentaient seulement 38,9% de l’effectif total. Les établissements privés ont accueilli plus de la moitié des effectifs (50,73%). L’essor du secteur privé dans l’enseignement secondaire est appréciable.
Sur 100 élèves du secondaire, environ 16 sont inscrits dans l’enseignement technique et professionnel, donc beaucoup d’efforts restent à faire pour améliorer les effectifs des élèves dans ce type d’enseignement. Les cours du soir représentaient environ 10% de l’effectif total du privé en 2012/2013.
Les besoins des populations en matière de scolarisation au secondaire sont de plus en plus importants mais l’Etat ne parvient pas à satisfaire cette forte demande. Ceci explique en partie le dynamisme du secteur privé au niveau de cet ordre d’enseignement.
Plus de la moitié des établissements d’enseignement technique post-primaires et secondaires sont concentrés dans les régions du Centre et des Hauts-Bassins, qui comptent respectivement 72 et 30 établissements techniques sur les 141 établissements en 2012/2013. Les régions du Plateau central et du Sahel ne disposent d’aucun établissement d’enseignement technique, même si des constructions sont en cours depuis 2012.
Le Burkina Faso a réussi à renforcer les institutions de formation initiale des enseignants et par conséquent, a pu augmenter le nombre d’enseignants du primaire disposant de compétences requises et assurer, de ce fait, une mise à disposition adéquate des écoles en enseignants qualifiés.
Chaque année, les Ecoles Nationales des Enseignants du Primaire (ENEP) forment en moyenne 4 000 enseignants diplômés. En plus de ces ENEP qui sont publiques, il existe des institutions privées de formation des maîtres, toute chose qui vient augmenter l’offre de formation des enseignants du primaire.
Au post-primaire public, en 2012/2013, le ratio élèves/classe a été de 79 ; un ratio au dessus de la norme nationale (70) contre 59 dans le privé.
A la session de 2013, le taux de réussite au BAC est de 34,9%. Le taux de réussite au BAC a enregistré une baisse de 3,5 points par rapport à la session de 2012.
Au niveau des autres infrastructures, la plupart des écoles ont des cantines, des latrines, de l’eau potable, des terrains de sport. Cependant, il faut déplorer le fait que jusqu’à présent, certaines écoles ne sont encore dotées de certaines infrastructures de base minimales, comme les latrines et l’eau potable. Les autres équipements comme les centres de santé, les cybers, les internats, demeurent en nombre insuffisant. S’agissant des clôtures, d’une part, tous genres confondus (mur, grillage, haie vive), plus de la moitié des établissements n’en disposent pas, exposant les acteurs à une certaine insécurité et d’autre part, pour beaucoup d’écoles, les domaines de l’établissement ne sont pas bien délimités.
En 2010/2011, dans le public, le ratio étudiants/enseignant du supérieur est de 116 étudiants/enseignant. L’Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso a le plus faible ratio (82 étudiants/enseignant) et l’UK, le ratio le plus élevé (352). Dans le privé, le ratio étudiants/enseignant (372) est plus élevé qu’au public.
L’analyse de l’efficacité externe d’un système éducatif vise à traiter de l’impact du système d’un point de vue économique et social sur le développement du pays.
Les statistiques indiquent que les niveaux de revenus sont fortement corrélés au niveau d’éducation, quel que soit le domaine dans lequel l’individu exerce (informel ou formel) : plus le niveau d’instruction augmente, plus le revenu de l’individu augmente
Plusieurs études ont montré l’importance de l’éducation dans l’acquisition de certains comportements socialement indiqués. Au Burkina, l’étude sur le Rapport d’état du Système Educatif National (RESEN) a montré que plus le niveau scolaire croît, plus les individus adoptent des comportements respectueux de leur santé et de celle des autres et du niveau de vie de leur famille.
Les statistiques indiquent que les niveaux de revenus sont fortement corrélés au niveau d’éducation, quel que soit le domaine dans lequel l’individu exerce (informel ou formel) : plus le niveau d’instruction augmente, plus le revenu de l’individu augmente.
L’éducation préscolaire présente un certain nombre de disparités. Les disparités selon le genre ne sont pas très marquées au préscolaire : en 2011/2012, 29 434 filles étaient inscrites dans les structures préscolaires contre 30 099 garçons. La réforme du système éducatif, adoptée en 2007, consacre au système éducatif la capacité à assurer un équilibre d’ensemble dans la formation du capital humain et du développement de l’Homme.
L’objectif global poursuivi par la Politique sectorielle de l’éducation est d’assurer le droit des citoyens à une éducation de qualité à travers un système éducatif inclusif, mieux adapté, cohérent et fonctionnel.
Cet objectif global est décliné en cinq objectifs stratégiques qui sont :
- Accroitre l’offre d’éducation formelle ;
- Améliorer la qualité des enseignements/apprentissages ;
- Renforcer la fourniture des services sociaux aux élèves et aux étudiants ;
- Développer l’ENF de la petite enfance, des adolescents, des jeunes et des adultes
- Améliorer le pilotage et la gestion du système éducatif
Pour atteindre ces objectifs, cinq programmes cohérents ont été déclinés en sous programmes.