Auteur : Wendpanga Jacob Yougbare, Jacques Teghem
Organisation affilé : Université de Koudougou ; Université de Mons
Type de publication: Article académique
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Indicateurs de performance du système national de la santé
Pour définir les facteurs de production et les produits résultants à prendre en compte, il nous semble important de ne tenir compte que les indicateurs de performance sanitaire et l’organisation administrative et fonctionnelle du système national de santé. L’organisation administrative du système de santé comprend 3 niveaux :
- le premier niveau qui est le niveau central (directions centrales) organisé autour du ministre de la santé et du secrétaire général du ministère de la santé ;
- le niveau intermédiaire qui comprend les directions régionales de la santé ; Plan National de Développement Sanitaire 2001-2010, Juillet 2001,
- le niveau périphérique représenté par les districts qui sont les entités opérationnelles les plus décentralisées du système national de santé. L’organisation et le fonctionnement des structures de soins (publics) comprennent trois niveaux qui assurent les soins primaires, secondaires et tertiaires.
Le premier niveau est constitué par le district sanitaire qui comprend deux échelons de soins :
- le Centre de Soins et de Promotion Sociale (CSPS) structure de base du système sanitaire;
- le Centre Médical avec Antenne chirurgicale (CMA), qui sert de référence pour les formations sanitaires du district
Le deuxième niveau est représenté par le Centre Hospitalier Régional (CHR), qui sert de référence et de secours aux CMA.
Le troisième niveau est constitué par le Centre Hospitalier National (CHN), qui est le niveau de référence le plus élevé pour les soins spécialisés ; il sert également de cadre deformation aux différentes catégories de personnel et de recherche.
Le Gouvernement Burkinabé, à travers, le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS), avait défini, pour la période 2001-2010, les grandes orientations pour le développement de la santé, et son objectif global était de réduire la morbidité et la mortalité au sein des populations.
Pour atteindre cet objectif global, huit objectifs intermédiaires avaient été définis :
- accroître la couverture sanitaire nationale ;
- améliorer la qualité et l’utilisation des services de santé ;
- renforcer la lutte contre les maladies transmissibles et les maladies non transmissibles ;
- réduire la transmission du VIH/SIDA;
- développer les ressources humaines en santé ;
- accroître les financements du secteur de la santé ;
- renforcer les capacités institutionnelles du ministère de la santé.
L’analyse des ressources en santé montre que :
– la couverture en infrastructures sanitaires se caractérise par une insuffisance et une inégalité dans la répartition des formations sanitaires selon les régions et par rapport aux normes définies;
– les effectifs disponibles en personnel du secteur sanitaire public ne couvrent pas les besoins du pays.
En plus, il y a une disparité notoire dans la répartition du personnel entre d’une part, les grandes villes (Ouagadougou et Bobo-Dioulasso) et d’autre part, le reste du pays ;
– la mortalité générale est élevée et est essentiellement due aux taux élevés de mortalité infantile, infanto-juvénile et maternelle. Dans ces études de cas, nous définissons les variables inputs et les variables outputs à partir de ces indicateurs de suivi et d’évaluation des performances du système sanitaire, définis dans le PNDS, de sorte à tenir compte des objectifs intermédiaires pour le développement de ce secteur.
Les variables définies permettent de prendre en compte :
- les renforcements de la lutte contre les maladies transmissibles et les maladies non transmissibles particulièrement la réduction de la mortalité globale, et la mortalité maternelle en particulier, ainsi que les taux de couverture en accouchements assistés par du personnel qualifié de santé ;
- le programme élargi de vaccination (PEV) notamment : contre la tuberculose avec le “Bacille de Calmette et Guerin (BCG)” ; contre le tétanos avec le “Diphtérie-Tétanos-Coqueluche-Poliomyélite (DTCP3)”; contre la rougeole avec le “Vaccin Anti-Rougeoleux (VAR)” ; contre la fièvre jaune avec le “Vaccin Anti-Amaril (VAA)” ;