Auteur : Ministère de la Santé
Type de publication: Rapport
Date de publication: 2011
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Les Wathinotes sont des extraits de publications choisies par WATHI et conformes aux documents originaux. Les rapports utilisés pour l’élaboration des Wathinotes sont sélectionnés par WATHI compte tenu de leur pertinence par rapport au contexte du pays. Toutes les Wathinotes renvoient aux publications originales et intégrales qui ne sont pas hébergées par le site de WATHI, et sont destinées à promouvoir la lecture de ces documents, fruit du travail de recherche d’universitaires et d’experts
Etat de santé de la population
La situation sanitaire du Burkina Faso, malgré une amélioration certaine, reste caractérisée par des taux de mortalité générale et spécifique élevés. Les enquêtes font apparaître un taux brut de mortalité élevé au sein de la population de l’ordre de 11,8‰ en 2006. La mère et l’enfant constituent les groupes les plus vulnérables.
En effet, le ratio de mortalité maternelle était de 484 pour 100 000 naissances vivantes. Il est de 307,3 pour 100 000 naissances vivante . Selon la même source, le taux de mortalité infantile est de 91,7 pour 1000 naissances vivantes et celui de la mortalité infanto-juvénile de 141,9 pour 1000 naissances vivantes. L’espérance de vie à la naissance est passée de 36,7 ans en 1960, à 50,4 ans en 2000 et à 57 ans en 2008, soit une augmentation de 20,3 ans.
Les principales maladies d’importance en santé publique sont le paludisme, les infections respiratoires aigües, la malnutrition, les maladies diarrhéiques, le VIH, le Sida, les IST, la tuberculose, la lèpre et les maladies tropicales négligées. En outre, le Burkina Faso est régulièrement confronté à des flambées épidémiques (méningite cérébro-spinale, rougeole, poliomyélite)
Le profil épidémiologique du pays est marqué par la persistance d’une forte charge de morbidité due aux endémo-épidémies y compris l’infection à VIH et par l’augmentation progressive du fardeau des maladies non transmissibles. Les principales maladies d’importance en santé publique sont le paludisme, les infections respiratoires aigües, la malnutrition, les maladies diarrhéiques, le VIH, le Sida, les IST, la tuberculose, la lèpre et les maladies tropicales négligées. En outre, le Burkina Faso est régulièrement confronté à des flambées épidémiques (méningite cérébro-spinale, rougeole, poliomyélite).
Des efforts importants de prévention par la vaccination sont faits. Les maladies non transmissibles sont en augmentation. Elles regroupent entre autres, les affections cardio-vasculaires, les troubles et maladies mentales, les maladies métaboliques comme le diabète, la malnutrition et autres carences nutritionnelles, les cancers, les maladies génétiques et les traumatismes dus aux accidents de la route.
Cependant, les données collectées par le système national d’information sanitaire ne permettent pas d’apprécier l’ampleur de ces maladies. Certaines d’entre elles font actuellement l’objet de programmes particuliers pour mieux les maîtriser. La santé des groupes vulnérables est influencée par ces maladies transmissibles et non transmissibles et reste caractérisée par une morbidité et une mortalité élevées.
Santé de la femme
La situation de la santé de la femme reste marquée par une morbidité et une mortalité maternelles élevées. Le paludisme, l’anémie, le VIH, le Sida et les hémoglobinopathies sont responsables de 20% des décès maternels tandis que les causes obstétricales directes sont responsables d’environ 80% de ces décès.
Les hémorragies, les infections et les dystocies représentent à elles seules plus des deux tiers de ces causes obstétricales. En outre, il existe de nombreux facteurs qui influencent l’état de santé des femmes notamment les mutilations génitales féminines, le mariage précoce, le lévirat et leurs corolaires, les avortements provoqués clandestins, la faible accessibilité aux services socio-sanitaires, la faible qualité des services et les pesanteurs socioculturelles.
Santé de l’enfant
Les taux de morbidité et de mortalité chez l’enfant sont également élevés. Les causes majeures de décès varient selon l’âge de l’enfant. Les causes de morbidité et mortalité néonatales sont essentiellement les infections sévères (32%), la prématurité/faible poids à la naissance (22%), l’asphyxie (21%) et le tétanos néonatal (12%). Les décès infanto-juvéniles sont dus à la pneumonie (24%), au paludisme (20%), à la diarrhée (19%), aux causes néonatales (18%), au VIH, au SIDA (4%) et à la rougeole (3%). Tous ces décès surviennent sur des terrains de malnutrition dans 54% des cas .
Santé des adolescents et des jeunes
La situation de la santé des adolescents et des jeunes est influencée par des grossesses précoces et non désirées, des avortements provoqués clandestins, des rapports sexuels précoces et non protégés, le multi partenariat, une prévalence élevée du VIH,SIDA et IST (3,9% pour le VIH/SIDA chez les jeunes de la tranche d’âge de 15- 24 ans) et de violences diverses. Le phénomène est aggravé par la faible utilisation des méthodes contraceptives et des services de santé par les jeunes.
Santé des personnes âgées
La situation de la santé des personnes âgées est influencée par les affections liées au vieillissement ainsi qu’aux maladies non transmissibles. Ces populations sont en outre exposées aux troubles psychiques.
Principaux déterminants de la santé
Les déterminants de la santé constituent le fondement des stratégies d’amélioration de la santé. Les déterminants les plus importants sont entre autres, l’environnement (social, économique et physique), les facteurs biologiques, le niveau d’instruction, les habitudes de vie et capacités d’adaptation, les facteurs démographiques et le système de santé.
Dans la population générale et surtout en milieu urbain, les habitudes de vie sont caractérisées par une insuffisance des pratiques sportives, un déséquilibre alimentaire ainsi que la consommation de boissons alcoolisées souvent non contrôlées. Cela contribue à une augmentation de plus en plus notable des maladies cardiovasculaires.
Forces, faiblesses et défis du système national de santé
Les différents éléments retenus au titre des forces, faiblesses et défis du système national de santé découlent de l’évaluation finale du PNDS 2001-2010.
Leadership et gouvernance
Le système national de santé comprend les sous-secteurs sanitaires public, privé et celui de la médecine et pharmacopée traditionnelles. Le leadership du ministère de la santé s’est manifesté au cours de l’exécution du PNDS 2001-2010, dans la définition de politiques et de normes, l’adoption de lois et autres conventions relatives à la santé, l’accroissement de ressources en faveur de la santé grâce au développement du partenariat et la mise en œuvre du panier commun. Dans le domaine de la gouvernance, il a enregistré des progrès notables tant sur le plan organisationnel que fonctionnel
.Les principaux acquis enregistrés sont essentiellement le renforcement de la décentralisation du système sanitaire entreprise depuis 1993 avec la mise en place du système de santé de district et le développement de la santé communautaire. L’implication effective de tous les acteurs dans le développement du système de santé, l’instauration des soins d’urgence, la subvention des prestations en faveur de la mère et de l’enfant, ont amélioré l’efficacité et l’utilisation des services de santé.
On note cependant un fonctionnement insuffisant des hôpitaux, des districts sanitaires urbains et ceux centrés sur un CHR. A cela s’ajoutent une faible capacité gestionnaire des équipes des districts et des directions régionales, une faible capacité opérationnelle de la Cellule d’appui à la décentralisation du système sanitaire dans le contexte de la communalisation intégrale
On note cependant un fonctionnement insuffisant des hôpitaux, des districts sanitaires urbains et ceux centrés sur un CHR. A cela s’ajoutent une faible capacité gestionnaire des équipes des districts et des directions régionales, une faible capacité opérationnelle de la Cellule d’appui à la décentralisation du système sanitaire dans le contexte de la communalisation intégrale, une absence de coordination du système de soins au niveau des communes et d’une inadéquation du dispositif de gestion des aspects sanitaires des catastrophes.
En outre, la pharmacie hospitalière n’est pas mise en place, le médicament reste inaccessible financièrement à la majorité de la population, ce qui pourrait expliquer en partie la persistance de la vente illicite des médicaments. Le sous-secteur sanitaire privé qui se développe sans schéma directeur n’est pas suffisamment intégré au système de santé et des lacunes subsistent dans l’application des textes juridiques et dans le respect des normes relatives aux prestations de services. Le sous-secteur traditionnel de soins n’est pas encore bien structuré et la pratique y est généralement individuelle.
Afin de coordonner les interventions de santé, des cadres de coordination et de collaboration intersectorielle ont été mis en place (Conseils de santé de district, les comités techniques régionaux de santé, les comités de gestion des épidémies, les cadres de concertation sur la nutrition, un comité interministériel pour la résolution des problèmes transversaux, etc.) et un partenariat a été développé avec les acteurs de la santé (signature de conventions de partenariat avec les associations/ONG).