Sites de publication : Ministère de l’Éducation et Ministère de la Famille et de l’Inclusion sociale
Date de publication : Juin 2017
Type de publication : Rapport
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Ce document a été traduit du portugais en français
Éducation préscolaire
L’enseignement préscolaire s’adresse aux enfants âgés de 4/5 ans et, selon la Loi fondamentale, il est facultatif. Les enfants qui ne fréquentent pas encore l’enseignement préscolaire représentent 15%. Le réseau public est composé de jardins d’enfants publics et privés, ces derniers étant minoritaires mais avec une expression significative. La principale vulnérabilité de l’école maternelle est la faible qualification des agents éducatifs, qui a des répercussions sur la création d’environnements éducatifs inadaptés à l’apprentissage des enfants de cette tranche d’âge et sur la gestion pédagogique.
L’éducation de base
L’éducation de base de six ans, organisée en phases (deux ans chacune), est obligatoire, l’accès ayant atteint des valeurs proches de 100%. Depuis le début du siècle, le nombre d’étudiants a considérablement diminué (26 049 entre 2000 et 2015).
À ce niveau d’enseignement, les questions de qualité sont soulevées. La dimension pédagogique a été sous-évaluée et bénéficie de ressources limitées, contrairement à la dimension de l’action sociale de l’école, ce qui se reflète dans les faibles résultats en portugais et en mathématiques.
Le réseau scolaire, majoritairement public, présente de nombreux espaces dégradés et des insuffisances en termes de conditions sanitaires et d’adaptations pour les élèves à besoins spécifiques.
Le programme d’action sociale a été d’une importance cruciale pour l’universalisation de l’éducation de base, l’accent étant mis sur le programme de cantines scolaires, qui a bénéficié d’un investissement financier important.
L’enseignement secondaire
L’enseignement secondaire, qui dure six ans, est organisé en trois cycles de deux ans chacun : un premier cycle ou cours commun (7e et 8e années) ; un deuxième cycle (9e et 10e années) ; et un troisième cycle (11e et 12e années) avec une filière générale et une filière technique. A la fin de chaque cycle d’enseignement technique, les étudiants peuvent suivre une année complémentaire professionnalisante, qui leur permet d’obtenir une qualification professionnelle. Entre 2007/08 et 2010/11, 301 étudiants ont suivi ces cours dans les domaines de la gestion commerciale, des installations électriques et des techniciens du bâtiment.
Afin de répondre à l’une des recommandations du Plan stratégique pour l’éducation 2003-2013, une mesure a été mise en œuvre en 2005, qui concentre la filière technique dans le 3e cycle. L’enseignement secondaire a connu une évolution croissante au cours des 15 dernières années, passant de 44 748 employés au début du siècle à 52 295 (2014-2015). Il existe un déséquilibre entre la fréquentation des élèves dans les filières générales (50 665 élèves) et techniques (1 629 élèves).
Dans l’ensemble, les chiffres sont proches de la parité hommes-femmes, avec une légère pour les filles (52%). Dans la filière technique, la situation est diamétralement opposée, avec une nette différence entre les deux. les garçons prédominent (plus de 95%).
Environ la moitié des municipalités disposent d’un établissement d’enseignement secondaire, avec la plus grande concentration se trouvant dans la municipalité de Praia (la capitale du pays).
L’enseignement supérieur
Les étudiants capverdiens suivent un enseignement supérieur dans le pays et à l’étranger. La formation dans les établissements d’enseignement supérieur du pays (2 publics et 8 privés) a connu une croissance remarquable au cours des cinq premières années du 21e siècle (1 810 étudiants en 2001, 8 465 en 2007 et 13 700 en 2013). Corrélativement, on constate une diminution du nombre d’étudiants capverdiens qui étudient à l’étranger, passant d’un pourcentage très élevé au début de la décennie à 4% en 2013. Le nombre d’étudiants de l’enseignement supérieur pour 100 000 habitants était de 2 446 (2012), soit 9 % de plus que la moyenne des 34 pays de comparaison (2 242). L’enseignement supérieur est concentré sur les îles de Santiago (Praia et Assomada) et de S. Vicente (Mindelo). La plupart des étudiants (58,6%) fréquentent des établissements d’enseignement privés. Le poids des cours de premier cycle (malgré l’organisation formelle en cycles d’études) reste déterminant (92,2%).
Il a été observé que les diplômés de l’enseignement supérieur ont des difficultés sur le marché du travail, ce qui peut être lié à une “surproduction” quantitative globale du système (on forme plus de diplômés que le marché du travail ne peut en absorber) et/ou à la pertinence limitée de la formation offerte et à sa désarticulation avec les attentes du pays en matière de développement.
Entre 2011 et 2014, les dépenses publiques pour l’enseignement supérieur ont fluctué entre 0,80% et 0,85% du PIB
Entre 2011 et 2014, les dépenses publiques pour l’enseignement supérieur ont fluctué entre 0,80% et 0,85% du PIB (2,8 % du budget de l’État). La majeure partie (63%) du montant global des “bourses” d’enseignement supérieur destinées aux étudiants des instituts d’enseignement supérieur du pays est allouée aux étudiants inscrits dans des établissements privés. Avec une contribution de 69% des dépenses directes d’éducation dans l’enseignement supérieur, l’étudiant est le plus important fournisseur de ressources financières pour le fonctionnement de l’enseignement supérieur au Cap-Vert.
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