Site de publication : Deutsche Welle
Date de publication : 2017
Type de publication : Article
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* Cette Wathinote est une traduction, en français, des extraits du document original en portugais.
Le président de la Fondation Mo Ibrahim considère l’ancien président cap-verdien Pedro Pires comme un “héros” et un exemple pour les autres dirigeants africains pour son rôle dans l’introduction de la démocratie dans son pays. “Le problème de l’Afrique est qu’elle ne connaît pas ses héros, elle ne connaît que les mauvais dirigeants, les criminels”, a déclaré Mo Ibrahim. “Au lieu de regarder la Chine ou l’Amérique, regardez le Cap-Vert ! Regardez comment ils ont réussi”, a-t-il lancé.
Le problème des mouvements de libération
Pedro Pires “venait d’un mouvement de libération”, a-t-il rappelé, ajoutant : “Dans certains pays d’Afrique, nous avons un problème comme ces mouvements. Quand il devient un parti au pouvoir et qu’il agit encore comme un mouvement de libération, c’est un gros problème pour la gouvernance. Et nous le voyons tout autour de nous.”
Le problème de l’Afrique est qu’elle ne connaît pas ses héros, elle ne connaît que les mauvais dirigeants, les criminels
“Peut-être que le président Pires devrait se rendre en Afrique du Sud et conseiller les gens”, a-t-il dit, faisant référence à la crise politique dans le pays, suscitant les rires de l’assistance. Pires, poursuit Ibrahim, “était un commandant et combattait vraiment les Portugais”.
Leadership et bonne gouvernance
Le prix Mo Ibrahim est annoncé chaque année, mais il n’a pas toujours de lauréat, car la Fondation et le président estiment qu’il doit honorer “un leadership vraiment exceptionnel”. Depuis 2006, le prix n’a été décerné que quatre fois : à Joaquim Chissano, Pedro Pires, Festus Mogae et Hifikepunye Pohamba (Namibie), tandis que Nelson Mandela en a été le premier lauréat honoraire en 2007.
La Fondation Mo Ibrahim se consacre depuis dix ans à la promotion du leadership et de la bonne gouvernance en Afrique. Elle publie chaque année l’indice Ibrahim de la gouvernance africaine, qui rassemble plus d’une centaine d’indicateurs sur tous les pays africains. “Nous ne demandons que l’État de droit, la sécurité des citoyens, un développement équilibré, l’accent sur une éducation de qualité, la santé, le respect des droits et de la dignité des citoyens, indépendamment de leur sexe, de leur ethnie, de leur religion, de leur orientation sexuelle”.
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