Site de Publication : Sci Dev Net
Auteur : Ranjit Devraj
Type de Publication : Article
Date de publication : 17 novembre 2020
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Le Nigeria et le Niger font partie des pays du monde avec les plus fortes concentrations de PM2,5, et le problème s’aggrave, prévient le rapport State of Global Air 2020.
Selon le rapport, le Nigéria a une concentration de PM2,5 de 70,4 tandis que celle du Niger est de 80,1. L’Inde et le Népal ont les plus fortes concentrations de PM2,5. L’Inde a enregistré une augmentation constante de la pollution par les PM2,5 au cours de la dernière décennie.
Le rapport place l’Inde en tête des pays présentant une forte exposition à la concentration de PM2,5 avec 83,2 microgrammes par mètre cube d’air, suivie de près par le Népal avec 83,1 microgrammes par mètre cube.
Le Nigeria et le Niger font partie des pays du monde avec les plus fortes concentrations de PM2,5, et le problème s’aggrave, prévient le rapport State of Global Air 2020
À l’échelle mondiale, on estime que 476 000 nourrissons sont décédés des suites d’une exposition à la pollution atmosphérique en 2019.
« Les nourrissons nés en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud ont les taux les plus élevés de décès néonatals imputables à la pollution atmosphérique, soit 9 000 à 13 100 pour 100 000 naissances vivantes », indique le rapport.
Le niveau recommandé par l’OMS pour la qualité de l’air pour les PM2,5 n’est que de 10 microgrammes par mètre cube.“L’exposition à long terme à la pollution atmosphérique, en particulier aux PM2,5, est un problème grave mais mal reconnu” Bhupendra Das, Institute for Advanced Sustainability Studies, Allemagne
Les PM2,5, ou particules de moins de 2,5 micromètres de diamètre (moins d’un 30e du diamètre d’un cheveu humain et capables de pénétrer dans la circulation sanguine via les poumons), sont émises par les véhicules, les centrales électriques au charbon, l’activité industrielle, le brûlage des déchets et d’autres activités humaines telles que la cuisine.
Selon le rapport, l’exposition à de fortes concentrations de PM2,5 sur plusieurs années a été le plus constant et robuste indicateur de la mortalité due maladies cardiovasculaires, respiratoires et autres. Le rapport estime qu’en 2019, les polluants aériens au-dessus de l’Inde ont contribué avec plus de 1,67 million aux 6,67 millions de décès dans le monde.
Presque tous les 1,3 milliard d’habitants de l’Inde vivent dans des zones où les niveaux de PM2,5 sont supérieurs aux normes de l’OMS. Les vastes paysages himalayens du Népal ne sont pas en reste ; 98% de ses 30 millions d’habitants vivant dans des zones où le niveau de pollution dépasse les normes de l’OMS.
« Les nourrissons nés en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud ont les taux les plus élevés de décès néonatals imputables à la pollution atmosphérique, soit 9 000 à 13 100 pour 100 000 naissances vivantes », indique le rapport
« Le rapport présente une analyse complète des niveaux et des tendances de la qualité de l’air, y compris ses effets sur la santé dans le monde entier. L’exposition à long terme à la pollution atmosphérique, en particulier aux PM2,5, est un problème grave mais mal reconnu. Les pays d’Asie du Sud – le Bangladesh, l’Inde, le Népal et le Pakistan – sont les plus vulnérables », déclare Bhupendra Das, chercheur en matière de qualité de l’air à l’Institute for Advanced Sustainability Studies à Potsdam en Allemagne et à l’université Tribhuvan à Katmandou (Népal).
Emissions des véhicules
Bhupendra Das confie à SciDev.Net qu’il est intéressant de noter que le rapport montre « la tendance à l’augmentation de la pollution de l’air ambiant en Asie du Sud, alors que la pollution de l’air intérieur ou domestique semble être en baisse ».
« D’après mes propres études, je peux dire que l’augmentation des PM2,5 en Asie du Sud est principalement due aux émissions de véhicules, à la combustion à ciel ouvert de déchets solides, à la combustion à ciel ouvert de résidus de cultures, aux centrales électriques au charbon, aux fours à briques, aux activités industrielles et autres sources anthropiques et naturelles », dit Bhupendra Das.
« Il est important de remarquer des facteurs tels que l’absence de mandat légal pour mettre en œuvre des politiques environnementales, l’absence de plan d’action ou de stratégies, l’absence d’un meilleur plan de gestion de la qualité de l’air, des moteurs de véhicules de qualité inférieure, une proportion insignifiante de technologies efficaces et intelligentes, et des préoccupations et actions limitées aux villes uniquement », observe Bhupendra Das.
Le rapport – publié par le Health Effects Institute basé aux États-Unis et le programme de recherche international Global Burden of Disease – s’est appuyé sur les données des moniteurs au sol et des satellites de télédétection pour estimer l’exposition moyenne aux PM2,5. À l’échelle mondiale, sur 87 facteurs à risque pour la santé, la pollution de l’air se classait quatrième après l’hypertension artérielle, le tabac et l’alimentation.
En termes d’exposition à l’ozone, le Qatar a enregistré le taux le plus élevé, suivi du Népal et de l’Inde. Parmi les 20 pays les plus peuplés, l’Inde a enregistré la plus forte augmentation (17%) des concentrations d’ozone au cours de la dernière décennie.
Ozone
En moyenne, l’exposition mondiale à l’ozone est passée d’environ 47,3 parties par milliard (ppb) en 2010 à 49,5 ppb en 2019. L’ozone, un irritant respiratoire majeur, est rejeté directement dans l’air et se forme également lors d’interactions chimiques entre les oxydes d’azote et les composés organiques volatils en présence du soleil.
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