Auteur : Centre de Ressources et d’ingénieries documentaires
Type de Publication : Bulletin d’information
Date de publication : Janvier 2019
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La communauté internationale s’est engagée à avoir tous les enfants et les jeunes à l’école d’ici 2030 dans le cadre de l’Objectif du développement durable 4 (ODD 4). Pourtant, selon les estimations de l’Institut de statistique de l’UNESCO (ISU), environ 617 millions – ou six sur dix – d’enfants et d’adolescents globalement n’atteignent pas les seuils minimaux de compétence en lecture et en mathématiques.
Les données soulignent la nécessité urgente de veiller à ce que suffisamment d’enseignants formés répondent aux besoins de tous les enfants tout en améliorant les conditions qu’ils rencontrent.
En juin 2018, le Gouvernement du Niger a lancé son processus de formulation de la politique enseignante dans le cadre du programme de renforcement des capacités en éducation (CapED) de l’UNESCO.
À l’occasion de la Journée mondiale des enseignants, l’ISU fournit des estimations sur le nombre d’enseignants nécessaires pour réaliser l’Objectif de développement durable 4 sur une éducation inclusive et équitable de qualité. Au cours des 14 prochaines années, les pays devront recruter 68,8 millions enseignants pour permettre à chaque enfant d’accéder à l’enseignement : 24,4 millions pour le primaire et 44,4 millions pour le secondaire. L’ISU souligne les pénuries massives dans les cycles primaire et secondaire, principalement en Afrique subsaharienne, et établit des projections jusqu’en 2030.
La scolarisation a augmenté de façon générale au cours des 25 dernières années dans les pays à faible revenu. Toutefois, une grande partie des enfants terminent leurs études primaires sans avoir acquis les compétences de base
De nombreux pays à revenu faible ou à revenu intermédiaire connaissent des pénuries d’enseignants, dans l’enseignement primaire et dans l’enseignement secondaire. Les pays à revenu élevé peuvent également être confrontés à des pénuries d’enseignants, particulièrement dans certaines disciplines (en mathématiques, en sciences) ou en raison de déséquilibres géographiques. La qualité des enseignants recrutés pose également question dans de nombreux pays. Ce document vise à fournir un aperçu synthétique des causes et des conséquences de la pénurie mondiale d’enseignants. Il examine les défis à relever et les réponses apportées et/ou apporter à ce phénomène.
La scolarisation a augmenté de façon générale au cours des 25 dernières années dans les pays à faible revenu. Toutefois, une grande partie des enfants terminent leurs études primaires sans avoir acquis les compétences de base. Le rapport constate qu’une grande partie des enseignants ne maîtrisent pas les programmes qu’ils enseignent, que leurs connaissances pédagogiques sont faibles et que l’utilisation de bonnes pratiques d’enseignement est rare, alors même que ces connaissances et compétences ont des effets très positifs sur les résultats des élèves. Il souligne la nécessité de cette prise en compte dans la conception des politiques éducatives.
Quelles sont les politiques de gestion de l’offre d’enseignants (formation initiale et continue, recrutement, rémunération, statuts, rétention, etc.) mises en œuvre dans différents pays d’Afrique subsaharienne, en lien avec l’objectif d’une éducation primaire universelle de qualité ? Quel est le portrait de la profession enseignante dans différents pays d’Afrique subsaharienne ? Comment l’appel à la professionnalisation du corps enseignant se manifeste- t-il dans la région ?
S’appuyant sur un symposium qui s’est tenu à Montréal en octobre 2015 dans le cadre des XIVe Rencontres du Réseau international francophone de recherche en éducation et en formation (REF), les différentes contributions abordent ces thématiques.
Le rapport mondial sur l’éducation 2019 souligne la nécessité d’augmenter l’offre d’enseignants qualifiés d’ici 2030, notamment grâce à la coopération internationale pour la formation des enseignants dans les pays en développement, en particulier les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement.
La présence du la cible 4.c, – Proportion d’enseignants qui ont suivi au moins les formations minimales organisées à leur intention qui sont requises pour pouvoir enseigner au niveau pertinent dans un pays donné – dans le programme de développement durable à l’horizon 2030 montre que les enseignants sont considérés comme la pierre angulaire des progrès réalisés dans le domaine de l’enseignement et de l’apprentissage.
Le rapport rend compte des travaux de l’atelier organisé à Dakar en juillet 2016 dont l’objectif était d’informer sur la nécessité de porter une attention sur la problématique des systèmes/mécanismes de déploiement/allocation des enseignants dans la perspective d’un pilotage plus équitable efficace et d’échanger sur les bonnes pratiques et les outils innovants.
Un ensemble d’enjeux sectoriels liés à la question enseignante ont été soulignés : l’équité, la qualité, l’efficience de la dépense publique, la crédibilité, et la transparence. Les dimensions suivantes sont abordées : la projection des besoins en enseignants et l’identification des écarts d’effectifs à combler, le recrutement, la formation, le déploiement, l’utilisation des enseignants, le contrôle et le suivi de la présence et la performance, la valorisation de la profession, les motivations, la rémunération et l’attrition.
La Stratégie d’éducation continentale (CESA) pour l’Afrique 2016-2025 de l’Union africaine identifie la question enseignante et l’enseignement comme prioritaires pour la région. Les enseignants sont essentiels à la réalisation de l’objectif de développement durable (ODD) 4, « Assurer une éducation inclusive et de qualité pour tous et promouvoir l’apprentissage tout au long de la vie. ».
Au Niger, le décrochage professionnel enregistré chez les enseignants, ces dernières années, s’explique notamment par une faible qualité de la gestion des ressources humaines. L’absence de perspectives d’évolution professionnelle contribue à démotiver les enseignants
Il est primordial de comprendre ce qui attire et retient les enseignants. Comment les pays peuvent-ils augmenter le nombre d’enseignants motivés ayant les compétences et les conditions de travail requises pour dispenser une éducation de qualité ? Le rapport présente la première phase du projet sur le développement d’un Cadre de soutien et de motivation pour les enseignants d’Afrique.
Au Niger, le décrochage professionnel enregistré chez les enseignants, ces dernières années, s’explique notamment par une faible qualité de la gestion des ressources humaines. L’absence de perspectives d’évolution professionnelle contribue à démotiver les enseignants, qui sont nombreux à quitter à la première occasion l’enseignement, considéré par eux comme un gagne-pain, faute de mieux. L’amélioration urgente de la qualité des apprentissages et des acquisitions scolaires des élèves passe nécessairement par une amélioration importante des conditions de recrutement, de développement et de maintien dans leur métier des enseignants.
Les Wathinotes sont des extraits de publications choisies par WATHI et conformes aux documents originaux. Les rapports utilisés pour l’élaboration des Wathinotes sont sélectionnés par WATHI compte tenu de leur pertinence par rapport au contexte du pays. Toutes les Wathinotes renvoient aux publications originales et intégrales qui ne sont pas hébergées par le site de WATHI, et sont destinées à promouvoir la lecture de ces documents, fruit du travail de recherche d’universitaires et d’experts.