Auteur : UNICEF
Type de publication : Rapport
Date de publication : 2015
Eau
La coopération Suisse facilite l’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement pour près de 300.000 personnes
L’eau, c’est la vie, dit-on. Cela est d’autant plus vrai, pour les communautés rurales de Yao dans le Batha que pour celles de Danamadji dans le Moyen-Chari au Tchad.
Près de 300.000 personnes à majorité des femmes et des enfants souffrant d’un manque cruel d’eau potable viennent de bénéficier de nouveaux ouvrages d’eau et d’assainissement grâce au financement de la Coopération Suisse au Tchad.
Les travaux sont toujours en cours, mais déjà, 153 forages à motricité humaine fonctionnent et fournissent de l’eau potable aux populations. » Les communautés rurales de Yao au centre-Est du Tchad dans la région du Batha et celles de Danamadji au sud, dans la région du Moyen-Chari sont comblées de joie.
L’eau coule à flot dans ces deux localités. Les femmes n’ont plus besoin de parcourir quotidiennement des dizaines de kilomètres à la recherche de l’eau pour satisfaire les besoins des familles. Grâce au financement de la Coopération Suisse en partenariat avec l’UNICEF, plus de 110 pompes à motricité humaine ont été mis à la disposition des populations.
Près de 300.000 personnes à majorité des femmes et des enfants souffrant d’un manque cruel d’eau potable viennent de bénéficier de nouveaux ouvrages d’eau et d’assainissement grâce au financement de la Coopération Suisse au Tchad
Mme Fatimé Abderamane, une mère de 03 enfants vivant dans le village Koubou Assikhel, exprime sa satisfaction « Avant ces points d’eau, nous faisions dix à quinze kilomètres pour chercher de l’eau dans un puit pastoral. Il fallait attendre plus de 3 heures, le temps que les éleveurs finissent d’abreuver leur troupeau avant de se servir, une interminable attente pour ramener finalement un bidon ou un seau d’eau à la maison.
Cette eau était de très mauvaise qualité par rapport à l’eau des nouveaux forages. Pour le Chef de village de Koubou Assikhel, M. Abderahim Tahir, ces forages de points d’eau potable soulagent les filles, soumises à la corvée d’eau, et libèrent du temps pour fréquenter plus assidûment l’école. « Nos filles et femmes doivent se lever au premier chant du coq pour aller chercher de l’eau. Les filles qui reviennent tard ne peuvent plus aller à l’école qui commence à 7h le matin. Il y a même eu des victimes d’agressions sexuelles sur le chemin de l’ancien point d’eau.
Avec cette source proche de nos maisons, dans les centres de santé et dans les écoles du village, beaucoup de problèmes sont réglés. Les filles peuvent aller à l’école à l’heure. Nos épouses peuvent vaquer à d’autres occupations et veiller sur les enfants quand nous partons faire paitre le troupeau. »
L’UNICEF travaille activement en partenariat avec plusieurs ONG locales dont l’Agence Adventiste d’Aide et de Développement (ADRA) et Terre Verte pour sensibiliser les communautés aux pratiques essentielles familiales, à la manipulation de l’eau et surtout à la bonne gestion des stocks d’eau. Afin d’assurer le maintien des nouveaux ouvrages, un comité de gestion des points d’eau a été mis en place en collaboration avec les autorités administratives, traditionnelles et la population dans chaque village bénéficiaire d’une infrastructure. Des agents de maintenance sont formés pour assurer des travaux de réparation des ouvrages en cas de panne et de défaillance.
Deux systèmes d’adductions en eau potable de grande capacité fonctionnant à l’énergie solaire ont aussi été construits dans deux centres de santé et bénéficient aussi aux ménages des quartiers concernés. Rodolphe Houlsonron, Chargé de Programme de l’Unicef chargé est en chargé du suivi de ce projet dans le Batha: « Nous sommes aussi en train de finaliser la construction de blocs de latrines. Ils contribueront à améliorer les conditions d’hygiène dans les écoles et centres de santé.
De plus, chaque école qui bénéficie de blocs de latrines,dispose d’un club d’hygiène. Ce club est composé de 5 filles et de 5 garçons encadrés par deux enseignants de l‘école. L’Unicef met à la disposition de chaque club un kit d’hygiène et d’assainissement, constitué de cartons de savons, d’eau de javel, de balais, de brosses, de gants, de brouettes, de pelles et de pioches. Cet équipement servira à maintenir l’école propre et préserver la santé des élèves. »
Nutrition premier forum national sur la nutrition et l’alimentation au Tchad
L e Gouvernement tchadien avec l’appui des partenaires au développement a organisé un Forum National sur la Nutrition et l’Alimentation du 28 au 30 avril 2015 à l’hôtel Kempinski. Un évènement inédit au Tchad.
Cette rencontre a regroupé environ 350 participants: experts, partenaires techniques, ONG et Associations nationales ont été engagés dans la lutte contre l’insécurité nutritionnelle et alimentaire qui touche le pays depuis des décennies.
Ce forum s’inscrit dans la perspective d’assurer la promotion durable de la Politique Nationale de Nutrition et d’Alimentation (PNNA) et la mise en œuvre effective du Plan d’Action Intersectoriel de Nutrition et d’Alimentation (PAINA). Les participants ont échangé et harmonisé leurs approches et sont ressortis du forum avec une compréhension renforcée de la politique nationale de nutrition et d’alimentation au Tchad.
Selon les résultats de l’enquête nationale de sécurité alimentaire menée en mars 2013, 2,1 millions de personnes sont toujours en situation d’insécurité alimentaire, dont 13% en insécurité alimentaire sévère. Sur les 2,1 millions de la population rurale en insécurité alimentaire environ 75% (1.500.000 de personnes) vivent dans la bande sahélienne.Par ailleurs, les régions les plus touchées par l’insécurité alimentaire connaissent aussi des taux élevés de malnutrition, surtout chez les enfants de moins de 5 ans
Des fabricants de denrées alimentaires à base de produits locaux ont pu faire la promotion de leur savoirfaire et de leur engagement pour contribuer à la lutte contre l’insécurité nutritionnelle et alimentaire. Le Tchad fait partie du groupe des pays les moins avancés dans la réalisation de progrès en matière de nutrition. Le Tchad connaît de nombreuses difficultés tant conjoncturelles que structurelles.
Depuis la sècheresse des années 1980, le déficit céréalier est constant. Les systèmes de production basés sur une agriculture et un élevage de subsistance ne parviennent pas à couvrir les besoins alimentaires d’une population qui croît très rapidement. La récurrence du déficit céréalier entretient la crise alimentaire et nutritionnelle, particulièrement dans la bande sahélienne.
Selon les résultats de l’enquête nationale de sécurité alimentaire menée en mars 2013, 2,1 millions de personnes sont toujours en situation d’insécurité alimentaire, dont 13% en insécurité alimentaire sévère. Sur les 2,1 millions de la population rurale en insécurité alimentaire environ 75% (1.500.000 de personnes) vivent dans la bande sahélienne.Par ailleurs, les régions les plus touchées par l’insécurité alimentaire connaissent aussi des taux élevés de malnutrition, surtout chez les enfants de moins de 5 ans.
Les résultats montrent que le seuil critique de la malnutrition aigüe globale (supérieur à 15%) est dépassé dans toutes les régions en période de soudure.Des progrès ont été enregistrés ces dernières années dans la lutte contre la malnutrition des enfants. La bande sahélienne fait l’objet d’une surveillance nutritionnelle rapprochée par l’instauration des enquêtes dites SMART organisées deux fois par an en période de soudure et en période post-récolte. Les intervenants ont souligné la nécessité d’agir ensemble pour affronter les défis posés par les problèmes nutritionnels. Ce forum s’est tenu grâce à l’appui technique et financier des agences du Système des Nations Unies, l’Union Européenne, la Coopération Suisse et de la Banque Africaine de Développement.
Les Wathinotes sont des extraits de publications choisies par WATHI et conformes aux documents originaux. Les rapports utilisés pour l’élaboration des Wathinotes sont sélectionnés par WATHI compte tenu de leur pertinence par rapport au contexte du pays. Toutes les Wathinotes renvoient aux publications originales et intégrales qui ne sont pas hébergées par le site de WATHI, et sont destinées à promouvoir la lecture de ces documents, fruit du travail de recherche d’universitaires et d’experts.