Auteur : ONUSIDA
Site de publication : ONUSIDA
Type de publication : Reportage
Date de publication : 6 septembre 2021
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Dans le monde, les nouvelles infections au VIH chez les enfants ont reculé de plus de la moitié (53 %) entre 2010 et 2020, mais cette dynamique connaît un sérieux ralentissement. Les disparités sont particulièrement importantes au sein des services de prévention de la transmission verticale (de la mère à l’enfant) du VIH en Afrique occidentale et centrale où plus de la moitié des femmes enceintes séropositives ne sont pas sous traitement.
24 % des femmes enceintes vivant avec le VIH dans le monde qui ne suivent pas de traitement antirétroviral vivent au Nigeria, ce qui fait du pays le plus grand contributeur parmi les sept pays qui représentent la moitié de toutes les nouvelles infections à VIH chez les enfants dans le monde.
Dans le monde, un bébé sur sept qui naît avec le VIH est nigérian.
Pour cette raison, il est urgent d’étendre des programmes durables pour l’élimination de la transmission verticale du VIH dans le pays et le gouvernement s’est engagé à mettre fin à la transmission verticale d’ici fin 2022.
Le ministre nigérian de la Santé, Osagie Ehanire, a présidé une consultation nationale sur la transmission verticale du VIH en mai 2021 et a promis le soutien et l’engagement pleins et entiers du gouvernement pour collaborer avec l’ensemble des partenaires afin de s’assurer qu’aucun bébé ne naît avec le VIH. Le gouvernement pilote le Programme national de lutte contre le sida, les infections sexuellement transmissibles et l’hépatite (National AIDS, Sexually Transmitted Infections Control and Hepatitis Programme, NASCP) pour fournir un soutien technique à tous les états fédéraux nigérians et élaborer des plans opérationnels réalisables afin d’atteindre cet objectif. En outre, le ministère fédéral de la Santé a livré 1,7 million des 4 millions de kits de dépistage du VIH et de la syphilis commandés pour garantir que toutes les femmes enceintes soient dépistées où qu’elles habitent dans le pays.
Le NASCP, soutenu par l’Agence nationale pour le contrôle du sida (National Agency for the Control of AIDS, NACA) fournit un soutien technique à tous les États nigérians, en mettant toutefois l’accent sur cinq d’entre eux : l’Abia, l’Anambra, l’Ebonyi, le Kaduna et le Taraba. L’équipe commune apporte un soutien financier et technique, y compris pour l’analyse des données pour chaque État. Chaque État pilote son propre processus de planification et choisit la stratégie et les activités clés.
Selon le gouvernement, la prévalence du VIH dans l’État d’Anambra s’élève à 2,2 %. En 2020, moins de 30 % des femmes enceintes ont fait un test du VIH et moins d’un quart des femmes enceintes séropositives a eu accès à une thérapie antirétrovirale, même si plus de 90 % des femmes enceintes se sont rendues dans un établissement de soins prénataux en Anambra. On estime que le nombre de nouvelles infections au VIH chez les enfants a augmenté de 73 % entre 2015 et 2020 dans cet État. Compte tenu de sa prévalence du VIH et de l’augmentation des nouvelles infections au VIH chez les enfants, l’Anambra a récemment reçu de l’aide pour élaborer un plan opérationnel en vue d’éliminer la transmission verticale du VIH.
Les responsables de l’État, notamment le secrétaire du gouvernement fédéral, Solo Chukwulobelu, et le commissaire à la santé de l’Anambra, Vincent Okpala, ont rencontré des représentants de la NASCP, de la NACA et de l’équipe conjointe des Nations Unies. Ces concertations ont permis d’élaborer le cadre d’action de l’État d’Anambra pour l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Ce document présente de manière succincte les services de prévention de la transmission verticale du VIH fournis dans l’État et décrit les stratégies pour atteindre chaque femme enceinte dans l’État, les engagements du gouvernement fédéral et les activités clés, ainsi que les échéances. Le cadre fournit une action spécifique aux prestataires privés et publics pour apporter à chaque femme enceinte de l’État des services de dépistage du VIH, mais aussi un traitement antirétroviral et un test de la charge virale à toutes les femmes enceintes testées séropositives au VIH. Le cadre contient également l’engagement d’assurer la prophylaxie antirétrovirale à la naissance et le diagnostic précoce du VIH pour chaque nourrisson, ainsi que la continuité des soins pour les mères et leurs bébés. Les gouvernements national et fédéral ainsi que les donateurs existants financeront l’initiative.